Chaque jour, des tonnes de nourriture sont gaspillées en restauration collective, dans les cantines scolaires, les EHPAD, les hôpitaux, ou encore les restaurants d’entreprise. Depuis janvier 2024, la loi AGEC impose à tous les producteurs de biodéchets de les trier et de les valoriser.
Dans ce contexte, de nouvelles solutions techniques émergent pour aider les établissements à transformer ce qui était hier une contrainte en opportunité. Parmi elles, le compostage électromécanique s’impose comme un outil à la fois efficace, écologique et simple à mettre en œuvre.
Mais une critique revient souvent : « si on peut composter, est-ce que ça ne revient pas à encourager le gaspillage ? »
La réponse est claire : non. Le compostage électromécanique n’est pas un permis de gaspiller, c’est un outil de circularité. Loin de justifier la surproduction, il valorise uniquement la part inévitable des biodéchets, et incite en réalité à mieux mesurer, réduire et gérer les flux alimentaires.
Certains craignent qu’avoir un composteur à disposition banalise le gaspillage : puisqu’on “valorise”, on peut se permettre de jeter. Ce raisonnement oublie deux points essentiels :
Composter, ce n’est jamais “aussi bien” que ne pas gaspiller. Mais c’est bien mieux que de mettre ses biodéchets à l’incinérateur ou à la décharge.
Un composteur électromécanique n’est pas une boîte noire. Il fournit des données précises : volumes traités, poids moyen par assiette, fréquence de remplissage.
Ces chiffres ne masquent pas le gaspillage, ils le révèlent.
Un établissement équipé découvre souvent avec surprise l’ampleur des pertes et peut ensuite engager des actions concrètes de réduction en amont.
Le compost obtenu est conforme aux normes (NFU 44-051) et directement valorisable :
Contrairement aux sécheurs (qui produisent une matière morte, sans valeur agronomique), le compost électromécanique restitue de la vie aux sols.
C’est donc un maillon de l’économie circulaire, pas une simple solution technique.
Le compostage électromécanique intervient en dernier recours, une fois que :
Il valorise ce qui reste, c’est-à-dire l’inévitable : épluchures, restes non consommés, déchets de préparation.
Grâce aux données fournies par la machine, chaque chef de cuisine, gestionnaire ou collectivité prend conscience de son empreinte. Loin de déresponsabiliser, Compostu rend visible ce qui était caché dans les poubelles.
Bref, Compostu n’est pas un “solutionnisme technologique” : c’est une innovation sobre, utile et intégrée.
Le compostage électromécanique n’est pas la solution miracle au gaspillage alimentaire.
Mais il est un outil puissant et pragmatique, qui transforme une contrainte légale en opportunité économique et écologique.
Plutôt qu’un gadget ou une excuse, c’est une brique technologique responsable, qui complète les efforts de prévention, de sensibilisation et de réduction déjà engagés.
« Moins gaspiller, mieux valoriser, rendre à la terre. C’est ça, la promesse du compostage électromécanique. »