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Le compostage électromécanique : outil de circularité, pas de surconsommation

Compostage, innovation et faux débats

Chaque jour, des tonnes de nourriture sont gaspillées en restauration collective, dans les cantines scolaires, les EHPAD, les hôpitaux, ou encore les restaurants d’entreprise. Depuis janvier 2024, la loi AGEC impose à tous les producteurs de biodéchets de les trier et de les valoriser.

Dans ce contexte, de nouvelles solutions techniques émergent pour aider les établissements à transformer ce qui était hier une contrainte en opportunité. Parmi elles, le compostage électromécanique s’impose comme un outil à la fois efficace, écologique et simple à mettre en œuvre.

Mais une critique revient souvent : « si on peut composter, est-ce que ça ne revient pas à encourager le gaspillage ? »

La réponse est claire : non. Le compostage électromécanique n’est pas un permis de gaspiller, c’est un outil de circularité. Loin de justifier la surproduction, il valorise uniquement la part inévitable des biodéchets, et incite en réalité à mieux mesurer, réduire et gérer les flux alimentaires.

Pourquoi le compost ne doit pas être vu comme une excuse

Le mythe du “on peut gaspiller, ça se composte”

Certains craignent qu’avoir un composteur à disposition banalise le gaspillage : puisqu’on “valorise”, on peut se permettre de jeter. Ce raisonnement oublie deux points essentiels :

  • le compost n’a pas la même valeur que l’aliment non gaspillé,
  • la hiérarchie des déchets reste la boussole : prévenir > réemployer > valoriser > éliminer.

Composter, ce n’est jamais “aussi bien” que ne pas gaspiller. Mais c’est bien mieux que de mettre ses biodéchets à l’incinérateur ou à la décharge.

La pédagogie des chiffres

Un composteur électromécanique n’est pas une boîte noire. Il fournit des données précises : volumes traités, poids moyen par assiette, fréquence de remplissage.

Ces chiffres ne masquent pas le gaspillage, ils le révèlent.

Un établissement équipé découvre souvent avec surprise l’ampleur des pertes et peut ensuite engager des actions concrètes de réduction en amont.

Le compostage électromécanique, mode d’emploi

Un processus simple et automatisé

  1. Dépôt : les biodéchets sont introduits via une trappe.
  2. Broyage : les déchets sont réduits en particules plus faciles à mélanger.
  3. Malaxage : la matière est homogénéisée et oxygénée, évitant odeurs et nuisibles.
  4. Hygiénisation : la température s’élève, détruisant germes et pathogènes.
  5. Compostage : au terme d’un cycle initial de 8 semaines, le premier bac de compost est disponible. Ensuite, en alimentation continue, on obtient un compost toutes les 2 à 3 semaines.

Capacités et formats

  1. 35 L de biodéchets par jour, en moyenne.
  2. Moins d’1 m² au sol.
  3. Adapté aux restaurants collectifs, EHPAD, ESAT, mairies, établissements scolaires.

Une ressource normée et utile

Le compost obtenu est conforme aux normes (NFU 44-051) et directement valorisable :

  • pour les espaces verts de l’établissement,
  • en partenariat avec des agriculteurs locaux,
  • ou via un modèle économique innovant : Compostu revend le compost et reverse 30 % de la vente au client.

Compostu

Un outil de circularité, pas un gadget

De l’assiette à la terre : la boucle est bouclée

Contrairement aux sécheurs (qui produisent une matière morte, sans valeur agronomique), le compost électromécanique restitue de la vie aux sols.

C’est donc un maillon de l’économie circulaire, pas une simple solution technique.

Le rôle dans la hiérarchie des déchets

Le compostage électromécanique intervient en dernier recours, une fois que :

  • les menus ont été calibrés,
  • le gaspillage évité,
  • les dons éventuels réalisés.

 

Il valorise ce qui reste, c’est-à-dire l’inévitable : épluchures, restes non consommés, déchets de préparation.

Un outil qui responsabilise

Grâce aux données fournies par la machine, chaque chef de cuisine, gestionnaire ou collectivité prend conscience de son empreinte. Loin de déresponsabiliser, Compostu rend visible ce qui était caché dans les poubelles.

Les bénéfices écologiques et économiques

Écologiques

  • Réduction du transport de biodéchets → moins d’émissions CO₂.
  • Compost vivant et normé → retour au sol.
  • Élimination des nuisibles et odeurs.

Économiques

  • Économies sur les coûts de collecte externe.
  • Économies sur les achats grâce aux données de suivi.
  • Revenus potentiels via la revente du compost.

Répondre aux critiques : pourquoi ce n’est pas une fausse bonne idée

  • Ce n’est pas un permis de gaspiller → au contraire, les données incitent à réduire.
  • Ce n’est pas énergivore → consommation optimisée, bien plus faible qu’un sécheur.
  • Ce n’est pas hors-sol → la machine s’inscrit dans la loi AGEC et les stratégies de transition écologique.

 

Bref, Compostu n’est pas un “solutionnisme technologique” : c’est une innovation sobre, utile et intégrée.

Conclusion : une brique pour la transition

Le compostage électromécanique n’est pas la solution miracle au gaspillage alimentaire.

Mais il est un outil puissant et pragmatique, qui transforme une contrainte légale en opportunité économique et écologique.

Plutôt qu’un gadget ou une excuse, c’est une brique technologique responsable, qui complète les efforts de prévention, de sensibilisation et de réduction déjà engagés.

« Moins gaspiller, mieux valoriser, rendre à la terre. C’est ça, la promesse du compostage électromécanique. »