On a pensé à vous : voici le résumé pour les pressés 😉
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Le gaspillage alimentaire et la gestion des biodéchets ne sont pas qu’une contrainte réglementaire (loi AGEC) : ce sont des lignes de coûts évitables et un levier d’image & RSE à activer.
Ce guide vous aide à bâtir un dossier business convaincant pour votre direction : chiffrage du coût total actuel, comparaison des scénarios budgétaires (collecte externalisée / séchage / compostage électromécanique sur site), analyse de risques AGEC, et bénéfices immatériels. En fin d’article, vous trouverez un modèle de note interne prêt à adapter.
À retenir
Le gaspillage “disparaît” dans la poubelle, puis dans une facture globale de collecte. Sans mesure, la direction ne voit pas la perte. Un dossier business rend cette perte quantifiable, pilotable, et met en face des scénarios chiffrés avec un plan d’implémentation crédible.
Avant de comparer des solutions, objectivez votre point de départ. Pensez coût total (pas uniquement la collecte) :
Coût des Achats Perdus – CAP
Formule : Poids jeté (kg) × € matière/kg
Exemple : 7 900 kg/an × 3,50 €/kg ≈ 27 650 €
Coût Déchets (collecte/traitement) – CD
Formule : Poids jeté (kg) × € collecte/kg
Exemple : 7 900 kg × 0,68 € ≈ 5 372 €
Coût Opérations – COP
Temps de préparation des portions non consommées, manutention des bacs, désorganisation.
Méthode simple : estimer minutes perdues/jour liées aux rebuts × coût horaire chargé × jours ouvrés.
Exemple : 15 min/j × 20 €/h × 180 j ≈ 900 €
Coût Énergie (optionnel si inconnu) – CE
Cuisson, froid, lavage “pour rien”. Estimez prudemment (ou laissez à 0 pour rester conservateur).
CTG = CAP + CD + COP + CE
Dans l’exemple ci-dessus (sans CE), CTG ≈ 33 900 € / an.
🔎 D’où vient “7 900 kg” ?
Illustration type : 110 g par assiette × 400 repas/j × 5 j/sem × 36 sem ≈ 7,92 t/an. Ajustez avec vos propres pesées (voir § 3).
En deux à quatre semaines, vous avez une photo fiable de vos volumes réels et de vos pics récurrents (pain, plat X, dessert Y…).
Nous allons comparer 3 options courantes sur 3 ans (vision TCO – Total Cost of Ownership). Les montants ci-dessous sont des trames ; remplacez par vos prix et contrats.
Avantages : simplicité, pas de CAPEX.
Limites : dépendance aux transporteurs, exposition aux hausses, pas de réduction du gaspillage en amont, pas de valorisation locale.
Avantages : réduction de masse/volume, parfois logistique plus simple.
Limites : OPEX énergie important, pas de retour au sol, perception RSE discutable.
Avantages : ROI mixte (baisse achats + déchets), valorisation locale, image RSE forte, agilité opérationnelle.
Limites : mise en place (formation, routine), besoin d’un coin de 1 m² et d’une prise.
| Critère | Collecte | Séchage | Compostage électromécanique |
|---|---|---|---|
| CAP (achats perdus) | 100 % | 100 % | 80–90 % (réduction par pilotage) |
| CD (collecte/traitement) | 100 % | 60–80 % (masse ↓) | 30–50 % (moins de sorties) |
| Énergie | faible | forte | faible |
| Qualité matière finale | déchets | matière inertée | compost vivant |
| RSE / Image | neutre | discutable | fortement positive |
| Conformité AGEC | ok si filière | à justifier | ok, traçable & locale |
💡 Astuce chiffrage : faites un TCO sur 3 ans pour chaque option avec vos variables (V, M, C, H, énergie…). Votre direction ne veut pas des slogans : elle veut une colonne “€/an” et des risques clairs.
⚖️ Nuance utile : si vous n’êtes pas encore équipés pour valoriser sur site, la mesure reste un pilier de conformité (traçabilité) et un levier d’économies (réduction amont). Elle ne suffit pas à elle seule à prouver la valorisation : c’est là que la brique compostage prend tout son sens.
🧠 Message pour la direction : ces bénéfices ne sont pas que “de l’image”. Ils fluidifient les relations, réduisent les frictions et accélèrent les projets (donc un coût d’opportunité réel si on ne s’équipe pas).
Donnez par scénario :
“On n’a pas le temps.”
Justement : la mesure est automatique, les routines tiennent en 5 min/sem. Vous gagnez du temps en réduisant manutention et sorties de bacs.
“On ne veut pas d’une usine à gaz.”
Un espace < 1 m², une prise, et un workflow simple. La complexité, c’est l’actuel (gaspillage invisible + factures subies).
“Et si les équipes n’adhèrent pas ?”
Elles adhèrent quand elles voient leurs progrès. On communique un seul chiffre (kg jetés hier), un objectif mensuel, et on célèbre les réductions.
“Et le coût ?”
Ce n’est pas un achat “de plus”, c’est un coût évité. Montrez le CTG actuel puis le TCO des options : on compare des € avec des €, pas des idées.
“Que fait-on du compost ?”
Trois solutions : usage interne, partenaires locaux, reprise/vente (30 % reversés). Dans tous les cas, pas de matière morte à gérer.
“Le séchage, ce n’est pas plus simple ?”
Simplicité apparente, facture énergétique réelle, et pas de valeur agronomique. En cas d’audit RSE, l’argument “retour au sol” est décisif.
Les chiffres ci-dessous sont illustratifs ; remplacez par vos données.
CTG de départ
Scénario A (collecte) : CTG inchangé (dépend de C).
Scénario B (séchage) : CD ↓ en volume, énergie ↑ (à calculer), CAP constant.
Scénario C (compostage + pilotage) :
Objet : Dossier business – mise en place d’un dispositif de réduction & valorisation des biodéchets sur site
Émetteur : [Nom, fonction] – [Établissement]
Date : [JJ/MM/AAAA]
Décision demandée : validation du pilote & budget associé.
Pièces jointes : tableau TCO, rapport de mesure, grille de décision, planning 90 j.
Un bon dossier business ne vend pas une machine. Il quantifie un coût caché, compare des scénarios réalistes, cadre les risques, met en œuvre une méthode simple, et raconte un bénéfice collectif (équipe, usagers, territoire).
La combinaison gagnante :
Résultat : des euros économisés, une conformité sereine, et une histoire RSE crédible.
Et avant de partir, n’hésitez pas à aller essayer notre simulateur ROI juste ici