Compostu

Convaincre votre direction : dossier business pour le compostage sur site

Résumé exécutif

On a pensé à vous : voici le résumé pour les pressés 😉

Sinon, avant de commencer, n’hésitez pas à aller essayer notre simulateur ROI juste ici

 

Le gaspillage alimentaire et la gestion des biodéchets ne sont pas qu’une contrainte réglementaire (loi AGEC) : ce sont des lignes de coûts évitables et un levier d’image & RSE à activer.

Ce guide vous aide à bâtir un dossier business convaincant pour votre direction : chiffrage du coût total actuel, comparaison des scénarios budgétaires (collecte externalisée / séchage / compostage électromécanique sur site), analyse de risques AGEC, et bénéfices immatériels. En fin d’article, vous trouverez un modèle de note interne prêt à adapter.

À retenir

  • Sans mesure, une cuisine peut perdre 3 à 8 % de ses achats alimentaires en gaspillage.
  • Le coût total (achats perdus + collecte/traitement + opérations + énergie) dépasse souvent 4 chiffres par an.
  • Un dispositif mesure + décisions terrain + compostage sur site permet généralement un ROI en quelques mois, tout en blindant la conformité AGEC et la communication RSE.

1) Pourquoi un dossier business maintenant ?

Conjoncture : coûts sous pression, exigences qui montent

  • Inflation alimentaire : chaque kilo gaspillé coûte plus cher.
  • Règlementaire (AGEC) : obligation de tri à la source et de valorisation des biodéchets, contrôle possible, exigence de traçabilité.
  • RSE & image : usagers, salariés, parents d’élèves, élus… tous attendent des preuves et des résultats.

Le piège de “l’invisible”

Le gaspillage “disparaît” dans la poubelle, puis dans une facture globale de collecte. Sans mesure, la direction ne voit pas la perte. Un dossier business rend cette perte quantifiable, pilotable, et met en face des scénarios chiffrés avec un plan d’implémentation crédible.

2) Coût total actuel : comment le calculer simplement

Avant de comparer des solutions, objectivez votre point de départ. Pensez coût total (pas uniquement la collecte) :

Les 4 briques du coût total du gaspillage (CTG)

  1. Coût des Achats Perdus – CAP

    Formule : Poids jeté (kg) × € matière/kg

    Exemple : 7 900 kg/an × 3,50 €/kg ≈ 27 650 €

     

  2. Coût Déchets (collecte/traitement) – CD

    Formule : Poids jeté (kg) × € collecte/kg

    Exemple : 7 900 kg × 0,68 € ≈ 5 372 €

     

  3. Coût Opérations – COP

    Temps de préparation des portions non consommées, manutention des bacs, désorganisation.

    Méthode simple : estimer minutes perdues/jour liées aux rebuts × coût horaire chargé × jours ouvrés.

    Exemple : 15 min/j × 20 €/h × 180 j ≈ 900 €

     

  4. Coût Énergie (optionnel si inconnu) – CE

    Cuisson, froid, lavage “pour rien”. Estimez prudemment (ou laissez à 0 pour rester conservateur).

CTG = CAP + CD + COP + CE

Dans l’exemple ci-dessus (sans CE), CTG ≈ 33 900 € / an.

 

🔎 D’où vient “7 900 kg” ?

Illustration type : 110 g par assiette × 400 repas/j × 5 j/sem × 36 sem ≈ 7,92 t/an. Ajustez avec vos propres pesées (voir § 3).

Comment obtenir “Poids jeté (kg)” sans tableur compliqué

  • Placez Pezpo, une balance connectée au poste déchets.
  • La pesée est automatique (envoi toutes les 5 s) et historisée sur un dashboard.
  • Ventilez par service (matin/midi/soir) pour cibler les actions.

 

En deux à quatre semaines, vous avez une photo fiable de vos volumes réels et de vos pics récurrents (pain, plat X, dessert Y…).

Pezpo compostu

Pourquoi cet exercice convainc la direction

  • Il parle (pas seulement écologie).
  • Il est réplicable et auditable.
  • Il révèle les gains rapides possibles (réduction achats + frais déchets).

3) Scénarios budgétaires : comparer objectivement

Nous allons comparer 3 options courantes sur 3 ans (vision TCO – Total Cost of Ownership). Les montants ci-dessous sont des trames ; remplacez par vos prix et contrats.

Hypothèses communes à adapter

  • Volume annuel de biodéchets : V kg/an (mesuré).
  • Coût matière moyen : M €/kg.
  • Coût collecte : C €/kg.
  • Jours ouvrés : J.
  • Coût horaire chargé : H €/h.

Option A – Collecte externalisée (faire “comme d’habitude”)

  • CAP : reste entier (on continue d’acheter puis de jeter).
  • CD : V × C, évolue si les prix augmentent.
  • COP/CE : inchangés.

 

Avantages : simplicité, pas de CAPEX.

Limites : dépendance aux transporteurs, exposition aux hausses, pas de réduction du gaspillage en amont, pas de valorisation locale.

Option B – Séchage (déshydrateur)

  • CAP : inchangé (on jette toujours autant).
  • CD : peut baisser en volume mais pas forcément en coût complet (matière inerte à évacuer).
  • Énergie : élevée, facture sensible.
  • Matière finale : non vivante, peu ou pas valorisable agronomiquement.

 

Avantages : réduction de masse/volume, parfois logistique plus simple.

Limites : OPEX énergie important, pas de retour au sol, perception RSE discutable.

Option C – Compostage électromécanique sur site

  • CAP : diminue si on mesure + agit (–10 à –20 % de gaspillage courant quand l’exploitation s’outille et se discipline).
  • CD : baisse nette (moins de sorties de bacs, moins de transports).
  • Énergie : sobre (sans commune mesure avec un sécheur).
  • Matière finale : compost vivant utilisable en interne / filière locale.
  • Revenus/valeur : si compost revendu via partenaires → 30 % reversés à l’établissement.

 

Avantages : ROI mixte (baisse achats + déchets), valorisation locale, image RSE forte, agilité opérationnelle.

Limites : mise en place (formation, routine), besoin d’un coin de 1 m² et d’une prise.

Mini-tableau comparatif (exemple synthétique)

Critère Collecte Séchage Compostage électromécanique
CAP (achats perdus) 100 % 100 % 80–90 % (réduction par pilotage)
CD (collecte/traitement) 100 % 60–80 % (masse ↓) 30–50 % (moins de sorties)
Énergie faible forte faible
Qualité matière finale déchets matière inertée compost vivant
RSE / Image neutre discutable fortement positive
Conformité AGEC ok si filière à justifier ok, traçable & locale

💡 Astuce chiffrage : faites un TCO sur 3 ans pour chaque option avec vos variables (V, M, C, H, énergie…). Votre direction ne veut pas des slogans : elle veut une colonne “€/an” et des risques clairs.

4) Risques AGEC : ce que votre direction doit absolument savoir

Ce que demande la loi

  • Tri à la source des biodéchets, traçabilité et valorisation.
  • Justificatifs en cas de contrôle : volumes, mode de traitement, destination, identité de l’établissement, périodes de reporting.

Les risques de non-conformité

  • Réglementaires : avertissements, mises en demeure, poursuites (selon contexte).
  • Économiques : coûts additionnels (collectes d’urgence), réorganisations forcées.
  • Réputationnels : presse locale, réseaux sociaux, relations usagers/parents/élus.

Comment votre dossier business réduit ces risques

  • Pezpo (mesure) : un journal des pesées et des rapports exportables (trimestriels/mensuels).
  • Compostu (valorisation) : preuve d’un traitement sur site et d’une destination utile (usage interne / partenaire local).
  • Procédures : checklists et archivage → “contrôle-ready” en 5 minutes.

 

⚖️ Nuance utile : si vous n’êtes pas encore équipés pour valoriser sur site, la mesure reste un pilier de conformité (traçabilité) et un levier d’économies (réduction amont). Elle ne suffit pas à elle seule à prouver la valorisation : c’est là que la brique compostage prend tout son sens.

5) Bénéfices immatériels (qui font une vraie différence)

RSE crédible (pas cosmétique)

  • Preuves : rapports, photos, compost, partenariats locaux.
  • Labels / évaluations : démarches type Écotable, SDG/ODD internes, reporting extra-financier.

Marque employeur & engagement salarié

  • Les équipes cuisine détestent jeter. Donner de la visibilité aux progrès crée de la fierté et de l’engagement.
  • Programmes “Objectif du mois” (ex. –10 % pain), rituels 5 min, affichage simple.

Relation usager / parent / patient

  • Affichage “De l’assiette à la terre” avec comptoir de compost → réassure, valorise l’établissement, limite les critiques.

Ancrage territorial

  • Compost local = retour au sol, espaces verts, agriculteurs à proximité.
  • 30 % reversés en cas de vente : signal fort de circularité et d’équité.

 

🧠 Message pour la direction : ces bénéfices ne sont pas que “de l’image”. Ils fluidifient les relations, réduisent les frictions et accélèrent les projets (donc un coût d’opportunité réel si on ne s’équipe pas).

6) Construire votre dossier business : étape par étape

Étape A – Mesurez 2 à 4 semaines

  • Installez Pezpo au poste déchets.
  • Collectez le Poids journalier et, identifiez par service (matin/midi/soir).
  • Extrait clé : V kg/mois + 3 insights (ex. pain, plat X, pics le mercredi).

Étape B – Chiffrez votre CTG

  • Renseignez M €/kg, C €/kg, H €/h, J, et calculez CTG.
  • Ajoutez 2 photos : bac “type” + capture du dashboard → rend la perte “réelle”.

Étape C – Bâtissez 3 scénarios

  1. Continuer la collecte (statut quo).
  2. Séchage (préciser coûts d’achat, énergie, maintenance, filière de sortie).
  3. Compostage sur site (machine, énergie sobre, plan de valorisation du compost).

 

Donnez par scénario :

  • TCO 3 ans (€/an + €/3 ans)
  • Risques (prix énergie, dépendance transport, conformité)
  • Bénéfices (réduction CAP/CD, RSE, retours locaux)

Étape D – Plan de mise en œuvre

  • Pilote 90 jours (1 site ou 1 cuisine).
  • Routines terrain (pesée, briefing 5 min/sem, affichage).
  • KPI (Poids/assiette, CD, incidents, retours équipes/usagers).
  • Go/No Go → déploiement progressif.

Étape E – Annexes prêtes pour la direction

  • Modèle de grille de décision (6 critères × 3 options).
  • Note juridique simplifiée AGEC (conformité & traçabilité).
  • Exemple de rapport (Pezpo vs Compostu).

7) Objections fréquentes de la direction… et réponses

“On n’a pas le temps.”

Justement : la mesure est automatique, les routines tiennent en 5 min/sem. Vous gagnez du temps en réduisant manutention et sorties de bacs.

 

“On ne veut pas d’une usine à gaz.”

Un espace < 1 m², une prise, et un workflow simple. La complexité, c’est l’actuel (gaspillage invisible + factures subies).

 

“Et si les équipes n’adhèrent pas ?”

Elles adhèrent quand elles voient leurs progrès. On communique un seul chiffre (kg jetés hier), un objectif mensuel, et on célèbre les réductions.

 

“Et le coût ?”

Ce n’est pas un achat “de plus”, c’est un coût évité. Montrez le CTG actuel puis le TCO des options : on compare des € avec des €, pas des idées.

 

“Que fait-on du compost ?”

Trois solutions : usage interne, partenaires locaux, reprise/vente (30 % reversés). Dans tous les cas, pas de matière morte à gérer.

 

“Le séchage, ce n’est pas plus simple ?”

Simplicité apparente, facture énergétique réelle, et pas de valeur agronomique. En cas d’audit RSE, l’argument “retour au sol” est décisif.

8) Étude type : restaurant collectif 200 couverts/jour

Les chiffres ci-dessous sont illustratifs ; remplacez par vos données.

  • 200 repas/j, 5 j/sem, 36 sem/an → 36 000 repas/an.
  • Gaspillage observé : 100 g/assiette3 600 kg/an.
  • M = 3,50 €/kg ; C = 0,68 €/kg ; H = 20 €/h ; J = 180.

 

CTG de départ

  • CAP = 3 600 × 3,50 = 12 600 €
  • CD = 3 600 × 0,68 = 2 448 €
  • COP ≈ 10 min/sem × J/5 × H ≈ 10/60 h × 36 sem × 20 € ≈ 240 €
  • CE : 0
  • CTG ≈ 15 288 €/an

 

Scénario A (collecte) : CTG inchangé (dépend de C).

Scénario B (séchage) : CD ↓ en volume, énergie ↑ (à calculer), CAP constant.

Scénario C (compostage + pilotage) :

  • –15 % CAP → –1 890 €
  • –40 % CD → –979 €
  • Énergie : faible (quelques dizaines d’€ / mois selon modèle & usage)
  • Gain annuel2 800–3 200 € + bénéfices RSE + souplesse (moins de sorties).
  • Payback variable selon équipement / mutualisation ; souvent < 12 mois avec réduction achats + déchets.

9) Modèle de note interne (à copier-coller)

Objet : Dossier business – mise en place d’un dispositif de réduction & valorisation des biodéchets sur site

Émetteur : [Nom, fonction] – [Établissement]

Date : [JJ/MM/AAAA]

 

1. Contexte & enjeux

  • Loi AGEC : tri à la source et valorisation des biodéchets.
  • Contexte interne : [volumes servis, contraintes, attentes usagers].
  • Enjeu économique : CTG actuel ≈ [€] / an (achats perdus + collecte + opérations).

 

2. Constat chiffré (4 semaines de mesure)

  • Volume pesé : [V kg/mois] via Pezpo (balance connectée).
  • Pics identifiés : [plat/service], [jour], [pain].
  • KPIs de base : [biodéchets/assiette], [kg/j], [tendance hebdo].

 

3. Scénarios comparés (TCO 3 ans)

  • A – Collecte : [€/an], risques (prix, dépendance), pas de baisse CAP.
  • B – Séchage : [CAPEX], énergie [€/an], matière inerte.
  • C – Compostage sur site : énergie faible, compost vivant, baisse CAP/CD, RSE forte.
  • Synthèse : voir tableau ci-joint.

 

4. Recommandation

  • Pilote 90 jours (périmètre : [cuisine X]), KPI : [liste], routines : [brief 5 min/sem], rapport mensuel.
  • Objectifs : –10 à –20 % CAP, –30 à –50 % CD, conformité & traçabilité prêtes pour contrôle.

 

5. Budget & ROI

  • Investissement / OPEX : [€].
  • Économies attendues : [€ CAP] + [€ CD] + [intangible RSE].
  • Payback estimé : [mois].
  • Financement : [CAPEX, OPEX, mutualisation, subventions éventuelles].

 

6. Risques & mitigations

  • Adoption équipes → formation & rituels, affichage simple.
  • Pannes → SLA fournisseur, hotline, pièces.
  • Traçabilité → exports mensuels, archivage partagé.

Décision demandée : validation du pilote & budget associé.

Pièces jointes : tableau TCO, rapport de mesure, grille de décision, planning 90 j.

10) Mise en œuvre : le plan 90 jours (checklist)

  • Sem. 1–2 : installation Pezpo ; explication du “pourquoi” ; définition 3 catégories (prépa / assiette / pain) ; affichage “kg d’hier”.
  • Sem. 3–4 : 1er point ; sélectionner 2 actions (portion –10 %, pain “à la demande”) ; consigner dans le journal.
  • Mois 2 : stabiliser ; introduire Compostu si volumes suffisants ; formaliser les routines hygiène & sécurité.
  • Mois 3 : 2e point ; rapport à la direction ; décision de déploiement ou ajustement.

12) Conclusion : parler le langage de la direction

Un bon dossier business ne vend pas une machine. Il quantifie un coût caché, compare des scénarios réalistes, cadre les risques, met en œuvre une méthode simple, et raconte un bénéfice collectif (équipe, usagers, territoire).

La combinaison gagnante :

  1. Mesurer (Pezpo) → rendre visible.
  2. Agir (routines & menus) → réduire les achats perdus.
  3. Valoriser (Compostu) → transformer l’inévitable en ressource locale.

Résultat : des euros économisés, une conformité sereine, et une histoire RSE crédible.

Et avant de partir, n’hésitez pas à aller essayer notre simulateur ROI juste ici